En pleine guerre en Ukraine et après sa rencontre avec Donald Trump en Alaska, Vladimir Poutine en Chine signe un retour marqué vers ses alliés traditionnels. Le président russe entame une visite inédite de quatre jours à Tianjin, centrée sur l’énergie, la géopolitique et la mémoire historique.
Une visite stratégique pour l’économie russe
La 20ᵉ visite officielle de Vladimir Poutine en Chine s’annonce comme la plus longue et la plus ambitieuse. Plus de dix ministres et les dirigeants des grandes entreprises publiques accompagnent le chef du Kremlin. Moscou espère obtenir des accords énergétiques cruciaux, notamment sur le projet du gazoduc Force de Sibérie-2.
Gazprom, fragilisé financièrement, mise sur ce partenariat pour consolider ses relations avec Pékin. Ainsi, la Russie entend montrer qu’elle ne sacrifiera pas son lien stratégique avec la Chine, malgré ses récentes ouvertures vers Washington.
L’Ukraine au cœur des tensions
Alors que l’Inde appelle à un cessez-le-feu, Moscou adopte une position ferme. Dans les heures précédant le déplacement, le ministre de la Défense Andreï Belooussov et le chef d’état-major Valeri Guerassimov ont martelé la détermination russe. Selon eux, « l’initiative stratégique est entre les mains de l’armée russe » et « l’opération militaire spéciale se poursuivra ».
Ce message clair, diffusé à la veille du sommet, vise à rassurer ses alliés. Il cherche aussi à convaincre les partenaires asiatiques que la Russie dispose encore des moyens militaires nécessaires pour atteindre ses ambitions en Ukraine.
Pékin, une vitrine diplomatique et mémorielle
Au-delà de l’énergie et du dossier ukrainien, cette visite de Vladimir Poutine en Chine a aussi une forte dimension symbolique. Moscou et Pékin marquent ensemble le 80ᵉ anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Ce moment solennel rappelle que la mise en scène compte autant que les discours.
Aux côtés de Xi Jinping et de Kim Jong Un, le président russe entend montrer qu’il reste au centre du jeu diplomatique. Ainsi, Moscou illustre sa volonté de consolider son axe avec Pékin, tout en envoyant un signal clair : la Russie ne cédera pas, ni sur le terrain militaire, ni sur la scène internationale.
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